Derrière les murs des châteaux de la Loire : 5 secrets et anecdotes surprenantes à découvrir

Envie de visiter le château de Chambord ? Au cœur de la Vallée de la Loire, il surprend toujours par sa démesure, ses jardins et sa vie culturelle. Pendant votre visite, admirez surtout l’escalier à double révolution composé de deux rampes hélicoïdales qui s’enroulent autour d’un noyau central.
Le mystère ? Essayez de monter chacun de votre côté. Vous verrez que vous ne vous croiserez jamais, même si vous le cherchez. Pratique pour les escapades secrètes, un peu moins pour retrouver son partenaire si vous avez oublié de lui donner ses clés.

Le plus étonnant ? L’architecte reste officiellement inconnu. En revanche, un indice relance toutes les hypothèses. En 1519, l’année de commande du château par François Iᵉʳ, Léonard de Vinci meurt à Amboise. L’inventeur laisse alors derrière lui des carnets remplis de croquis, dont un avec le dessin de cet escalier. Coïncidence ? Pas forcément, car il était à ce moment-là « premier peintre, ingénieur et architecte du roi ». Les historiens pensent même que le génie florentin aurait soufflé l’idée ou conçu le principe repris par les maîtres d’œuvre royaux.

Les vacanciers adorent : emprunter l’escalier central qui mène jusqu’aux terrasses. Elles offrent une vue spectaculaire sur le domaine et le château de Chambord.

Connaissiez-vous le château le plus hanté du Maine-et-Loire ? Les enfants adoreront frissonner devant l’histoire hors du commun de la Dame verte.

Notre récit remonte au XVIIe siècle. Jacques de Brézé, un noble jaloux et impulsif, se marie avec Charlotte de Valois, la fille illégitime du roi Charles VII et d’Agnès Sorel. Comme beaucoup de mariages à l’époque, leur union était loin de ressembler à un conte de fées. Charlotte, délaissée, trouve alors du réconfort dans les bras d’un autre homme. Au grand dam de son mari qui les surprend dans une chambre du château. L’époux bafoué, fou de rage, les tue sans pitié avec son épée. Depuis cet événement tragique, l’esprit de Charlotte hante les lieux du « Géant du Val de Loire ».

Le saviez-vous ? Pourquoi la dame verte ? Selon les témoignages, le fantôme de la comtesse erre, habillé d’une robe émeraude défraîchie avec le visage sans orbites. L’esprit tourmenté apparaît principalement dans la tour de la chapelle au petit matin. Prenez garde à vous !

À l’époque, les intrigues de la cour étaient l’apanage des rois. Pourtant, au château de Chenonceau, ce sont les femmes qui ont tiré les ficelles depuis sa construction par Catherine Briçonnet au XVIe siècle.
Le conflit le plus connu reste sans aucun doute celui entre Catherine de Médicis, reine de France, et Diane de Poitiers, favorite du roi d’Henri II. À la mort de ce dernier en 1559, la première reprend Chenonceau à la deuxième, qui reçoit en échange le château de Chaumont-sur-Loire. Comment ont-elles influencé l’architecture du château ? Diane y a apporté sa touche élégante et novatrice, tandis que Catherine l’a transformé en symbole de pouvoir.

Connaissez-vous Louise de Lorraine ? L’épouse du roi Henri III, hérite elle aussi du château après l’assassinat de son mari. Dévastée, elle s’y retire en deuil et se vêt de blanc selon le protocole des reines veuves. Le château devient alors un lieu de recueillement silencieux, presque mystique.

Envie de connaître l’événement sanglant qui a bouleversé la monarchie française ? Petit retour en arrière. À la fin du XVIe siècle, les guerres de religion entre catholiques et protestants ravagent la France. Le roi Henri III affaibli par ce conflit fait alors assassiner Henri de Guise, chef populaire de la ligue catholique et rival politique. Le lendemain, son frère, le cardinal de Guise, subit le même sort dans les caves du château de Blois. Une double exécution qui choque le royaume.

Comme vous vous en doutez, en espérant restaurer son autorité vacillante, le roi provoque en réalité l’effet inverse. L’opinion catholique le rejette et le pouvoir fléchit avant de s’effondrer. Contraint de fuir, Henri III se fera assassiner huit mois plus tard par un moine fanatique. Ces drames en cascade annoncent un tournant avec l’avènement d’Henri IV, chef protestant.

Les vacanciers adorent : arpenter la salle des États et les appartements royaux sur les pas de cet événement historique.

« Miroir mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ? » Vous pouvez murmurer cette phrase si célèbre au château d’Azay-le-Rideau situé sur une île de l’Indre. Son reflet immobile et parfait double ses façades dans un tableau vivant de la Renaissance. Honoré de Balzac l’a même qualifié de « diamant taillé à facettes ».

Contrairement à Versailles ou à Vaux-le-Vicomte, ce miroir d’eau n’est pas un bassin artificiel, mais bien une portion canalisée de la rivière Indre. Méfiez-vous des apparences. Amateurs de photographie, le miroir d’eau n’émerge que sous certaines conditions : lumière rasante, calme plat et pas de vent. Une simple ondulation ou une légère pluie et pouf la magie disparait. Alors, regardez bien la météo du jour et armez-vous de patiente pour immortaliser ce théâtre de reflets.